PESTICIDES ET FEMMES ENCEINTES

Publié le par Ar baner mad

Communiqué de presse de Générations Futures

24/05/2013

 

Etude : Les mélanges de pesticides induisent des modifications physiologiques
chez les femmes enceintes.

 

L'étude PÉLAGIE (Perturbateurs Endocriniens : Contexte. Étude Longitudinale sur les Anomalies de
la Grossesse, l'Infertilité et l'Enfance) a été mise en place pour répondre aux préoccupations de
santé, en particulier celle des enfants, dues à la présence de composés toxiques dans nos
environnements quotidiens. Il s'agit d'un suivi d'environ 3500 mères-enfants réalisé en Bretagne
depuis 2002.
L'impact d'expositions prénatales à des contaminants (solvants, pesticides) sur le développement
intra-utérin a été suggéré ; l'évaluation des conséquences sur le développement de l'enfant est en
cours.
Publication. Dans le cadre de cette cohorte, Sylvaine Cordier et son équipe (Unité mixte INSERM,
Université de Rennes 1, et Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique « Institut de recherche, santé,
environnement et travail ») viennent de publier le 23 mai les résultats d’un travail1 réalisé auprès de
83 femmes enceintes. Celles-ci ont été réparties en 3 groupes selon qu’elles résidaient dans des
communes où les cultures céréalières étaient plus ou moins présentes. Des prélèvements urinaires
ont également été réalisés au cours du premier trimestre de la grossesse.
Premiers résultats. Les premiers résultats mettent en évidence des « modifications
physiologiques et des perturbations individuelles chez les femmes qui résident dans des
communes où les cultures de céréales sont fortement présentes», a précisé Sylvaine Cordier au site
destinationsante.com. Ces éléments conduisent donc les chercheurs à suggérer « une exposition
environnementale à des mélanges complexes de pesticides ».
Les éventuelles conséquences cliniques, pour la femme comme pour l’enfant à naître, doivent
cependant encore être évaluées précisément. Ce sera d’ailleurs « l’objectif des travaux suivants
puisque les enfants sont également suivis sur le long terme », conclut la scientifique. « Nous allons
également essayer d’identifier les pesticides en question ».
« Ces nouveaux résultats indiquent que les inquiétudes légitimes des riverains des zones agricoles
cultivées de manière intensive doivent faire l’objet d’une attention plus forte des pouvoirs publics. »
déclare F. Veilllerette, porte-parole de Générations Futures « Ces études n’auront de sens que si
elles incitent à des prises de décisions politiques claires et volontariste en terme d’interdiction de
certains pesticides, notamment les perturbateurs endocriniens, et dans cette attente la mise en place
de zones de protection de 100 mètres minium le long des habitations jouxtant ces zones agricoles. »
conclut-il.
Contact presse : Nadine Lauverjat 06 87 56 27 54 / François Veillerette 06 81 64 65 58
1 Source : INSERM, 23 mai 2013 - PLoS ONE 8(5): e64433. doi:10.1371/journal.pone.0064433
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0064433

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