LE GASPILLAGE D'ALIMENTS ET L'ENVIRONNEMENT

Publié le par Ar baner mad

 

LE GASPILLAGE D'ALIMENTS ET L'ENVIRONNEMENT

 

DES REFLECTIONS POUR LA SEMAINE DU DEVELOPPEMT DURABLE 2013

 

Pourquoi parler du gaspillage d'aliments pendant la Semaine du Développement Durable?

 

Parce que les aliments qu'on ne mange pas contribuent à l'endommagement de l'environnement et aux coûts croissantsdes denrées dans les pays dits “en cours de développement”. Donc, à la faim dans le monde. Produire et transporter impliquent des dépenses en eau et en énergie, des ressources naturelles de plus en plus précieuses. Et les aliments exportés et ensuite gaspillés ne sont pas disponibles pour équilibrer les marchés dans les pays de production et donc pour nourrir les populations sur place. En plus, cela agit sur les émissions de carbone émanant des déchetteries: “Couper en deux les déchets alimentaires, c'est l'équivalent d'enlever une voiture sur quatre de nos routes”.

 

C'est quoi, l'échelle du probleme?

 

En gros, entre 30% et 50% des aliments produits dans le monde (1.2 à 2.0 milliard de tonnes) n'arrivent jamais sur une assiette. (Voir rapport de janvier 2013 de l'UKIME, United Kingdom Institute of Mechanical Engineers.) C'est le Directeur du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE/UNEP), Achim Steiner, qui le dit: “Dans un monde de 7 milliards, 9 en 2050, le gaspillage d'aliments n'a aucun sens – ni sur le plan économique, ni sur le plan environnemental et surtout pas sur le plan éthique.”

 

Est-ce que le problème se présente de la même façon partout dans le monde?

 

Absolument pas. Il faut “penser globalement, agir localement”. Dans les pays en cours de développement, le problème est lié surtout à une manque d'infrastructure; c'est à dire que beaucoup de produits n'arrivent pas en bonne condition sur les marchés à cause de l'état des routes de transport et/ou de mauvaises conditions de stockage. Dans les pays dits développés, par contre, c'est à la fin de la chaîne producteur/consommateur qu'arrive la plupart des pertes. Le gaspillage per capita des consommateursen Europe/Amérique du Nord/Océanie est de 95kg à 115kg par année. Dans l'Afrique sub-saharièn/Asie du Sud/Asie Sud-est, c'est de 6kg à 11kg.

 

En passant, ça permet de voir la question OGM sous une autre optique. A part les effets directs, et environnementaux et sociaux, c'est un mensonge de dire que cette technologie a grand chose à offrir à la lutte contre le faim dans le monde. Si jusqu'à la moitié des moissons ne va jamais arriver à appaiser le faim des gens, la façon dont il a été produit n'a aucune rélévance au débat......

 

Et bien, qu'est-ce qu'on peut faire?

 

Faut dire tout de suite qu'il y a à faire dans le secteur de la restauration, y compris celui de la restauration collective, et que les pouvoirs publics commencent à y faire attention. A saluer et à encourager mais ça mériterait un article en soi. Restons donc, dans cette Semaine du Développement Durable, avec les gestes quotidiens à la portée de tout le monde:

 

  • continuer d'acheter surtout les produits frais et de privilégier les circuits courts. C'est une erreur de penser que manger un plat prepáré “évite le gaspillage”; c'est le transformateur qui gaspille beaucoup de matière première en préparant votre plat, pour vous éviter le soin de le faire vous-même. Votre épicier du coin vous vendra les ingrédients de vos plats en vrac, donc, en quantité plus petite. Et si vous avez la chance d'avoir un voisin petit producteur, il vous les vendra aussi plus frais.

  • participer à un groupe d'achat, par exemple pour partager l'achat de viande en direct du producteur.

  • acheter ce dont vous avez besoin et pas plus. Si la recette demande la moitié d'une courgette, pensez tout de suite au destin imminent de l'autre moitié....

  • le “manger jusqu'à” est à traiter avec un certain scepticisme. Bien sûr, les distributeurs ont peur d'empoisonner leurs clients, ce qui se comprend parfaitement, et ils ont tendance à calculer ces dates pour les gens qui laissent leurs courses pendant des heures dans une voiture chaude et qui les confient ensuite à un réfrigérateur qui fonctionne mal à cause d'un manque de décongélation pendant plusieures années. Donc, c'est plutôt bien d'y faire plus d'attention si on est, soit très vieux, soit très jeune, soit enceinte. Autrement, rendez-vous compte que la nature vous a fourni les sens et de l'odeur et du goût. Si vous ne devriez pas boire le lait qui reste dans le carton ouvert trop longtemps, vous le saurez.

  • ne pas jeter vos restes. Même si on n'est pas grand amateur de la bonne soupe (oui, oui, il y en a qui n'aiment pas trop), on peut toujours en faire quelquechose d'utile et délicieux, surtout pour le déjeuner. (VOIR recette ci-dessous.)

 

Et voici l' “AUFLAUF DE FRAU GRAUBNER”, avec remerciements sincères à la “Hausmutter” allemande d'il y a quarante ans!

 

Pour bien utiliser une quantité de pâtes ou de riz cuits:

 

  • préchauffer votre four à 180 degrés

  • passer un papier gras sur l'intérieur d'une casserole de four

  • mettre quelques miettes de pain autour de l'intérieur et ajouter une couche de pâtes / riz

  • mettre ensuite une couche d'épinards hâchés. (Si vous en prenez des congelés, décongeler avant.)

  • mettre une couche de viande cuite en dès. (Si vous n'avez pas de restes de viande, vous pouves substituer des dès de saucisson à l'ail, mais sautez-les dans une poêle d'abord.)

  • encore une couche de pâtes / riz

  • si possible, répéter les couches pour épuiser vos stocks de restes et/ou remplir le casserole

  • ajouter des tranches de tomates et du fromage râpé

  • cuisiner 15 minutes au four et servez.

 

Résultat garanti – c'est à dire, vos enfants vont manger un peu d'épinard ….

 

Ar Baner Mad vous invite à partager vos propres recettes pour bien utiliser les restes, en nous écrivant à travers le lien Contact, qui se trouve à côté de cet article du Blog d'Ar Baner Mad sous le rubrique “Présentation”. Nous proposons de créer une page spéciale pour les publier.

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